Depuis ma plus tendre enfance, jusqu’au crépuscule du bercement de l’insouciance, s’apparentant à un jeune adolescent, j’ai ressenti une différence : celle que suscite la sensation d’une âme déchue, en terre hostile et étrangère. 

Une altérité qui s’est manifestée en premier lieu avec le bibelotage de statuettes d’anges, alors qu’un enfant en bas âge s’affaire généralement à la reconstitution de LEGO en tout genre. 

Puis au sein de la solitude, fondée au travers du repli sur soi-même, d’une récusation vis-à-vis de la société et sa partialité, j’ai été témoin des premières perceptions extra-sensorielles dont les manifestations allaient plus tard, se renforcer davantage. 

Mais, pour quelques temps cependant, ces perceptions se sont discrètement dissipées. Quelque peu confus mais bien trop juvénile pour les comprendre et s’y intéresser, je ne me suis jamais vraiment attardé sur elles.

 

Afin qu’une certaine prise de conscience puisse jaillir en mon esprit , il aura fallu que je m’écarte de la voie qui m’était fortuitement indiquée au départ, me baladant là et las sur un tout autre chemin, parsemé de ronces saillantes, épargnant uniquement un sillage voué à l’impasse : une vaste friche, où ne peut résider une once d’espoir.

C’est alors que la rencontre avec un médium fût cette providence décisive qui m’a littéralement emporté vers la raison, à l’image d’un virevoltant désormais assez mûr pour s’abandonner au gré du vent, laissant derrière lui l’étendue aride et austère d’où il tentait vainement de se défaire. Le trouvant énigmatique, secret et non moins circonspect à la fin de notre rencontre, j’ai tout de même ressenti qu’il gardait en lui des paroles qu’il est finalement parvenu à me dire : «  Utilise tes mains » . À cet instant, il m’a transmis la clef de mon éveil.

Je me suis ainsi tourné vers la peinture grâce à laquelle j’ai ressenti une présence familière aux signes communément perçus dans le passé. Les premiers contours de cette seule et unique Voie à prendre, se sont ainsi dessinés, sans la moindre rature. Sur ce parfait tracé, j’ai fait la rencontre de personnes similaires au fameux médium. J’y ai appris à forger cette connexion que nous cherchons tous, finalement. Inconsciemment ou non. De surcroît, c’est par le biais d’une rencontre d’autant plus particulière que j’ai appris une méthode permettant non pas d’être le forgeron, mais le bain de fusion en symbiose avec le métal.

Enfin, j’ai été convié à entreprendre une formation à l’école suisse de guérison «  Fréquences ». J’ai pu y parfaire mon expérience, poursuivre cette avancée vers la quintessence recherchée et, à mon tour, prodiguer cette énergie que je consolide de manière récurrente pour la renforcer de jour en jour.

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